Relecture de l’édito : quand « Annulator » Azibert charge Herzog, l’avocat de Sarkozy

Sa carrière est derrière lui. Et quelle carrière ! Ancien directeur de l’École de la magistrature, ancien président de la chambre d’instruction de Paris, ancien procureur général à Bordeaux, ancien secrétaire général du ministre de la Justice, sous Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, ancien directeur de l’administration pénitentiaire, et pour finir ancien premier avocat général à la Cour de cassation, première chambre civile. Un « passionné de droit », comme il se décrit lui-même, qui à ses heures perdues, annotait le Litec, la bible des juristes. Un parcours longtemps sans faute et un surnom « Annulator » qui résume la rigueur qu’il prônait dans le respect des procédures. Au point de prononcer des annulations à tour de bras, à la chambre de l’instruction parisienne, si d’aventure les juges s’étaient écartés du code de procédure pénale. Déjà, en 1981, dans son premier poste de substitut du procureur de Marseille, Gilbert Azibert avait demandé des comptes au juge Michel, juste avant son assassinat qu’il soupçonnait d’avoir acheté indûment avec des frais de justice un petit magnétophone pour écouter les écoutes téléphoniques. Arroseur arrosé, « Annulator » est aujourd’hui soupçonné de ne pas s’être appliqué à lui-même les leçons qu’il a passé sa vie de magistrat à donner aux autres…

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