Quoi retenir de ce texte : Nicolas Zepeda sans avocat à l’ouverture de son procès en appel

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Dans le cadre de notre mission de vous informer, nous publions ci-dessous un encart de plusieurs lignes vu sur internet ce jour. La thématique est «la justice».

Son titre troublant (Nicolas Zepeda sans avocat à l’ouverture de son procès en appel) est évocateur.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Les informations divulguées sont de ce fait jugées crédibles.

Le texte a été publié à une date mentionnée 2023-02-21 11:53:00.

Voici ll’article mentionné :

Nicolas Zepeda réconforté par son père, Humberto, avant la levée de l’audience, au premier jour de son procès en appel pour l’assassinat, en 2016, de son ex-petite amie Narumi Kurosaki. Le 21 février 2023, à Vesoul.

A peine ouvert, mardi 21 février, le procès de Nicolas Zepeda devant la cour d’assises d’appel de la Haute-Saône, à Vesoul, a été suspendu. Le président de la cour a lu la lettre que lui avait adressée l’avocat de l’accusé chilien, Me Antoine Vey, indiquant qu’il n’était plus mandaté par son client. Deux avocates ont été aussitôt commises d’office, dont les services ont été déclinés par l’accusé, lequel a annoncé, après une suspension d’audience, la désignation d’un nouveau conseil, Me Renaud Portejoie. Celui-ci, qui fait partie des multiples pénalistes consultés par Nicolas Zepeda depuis sa condamnation en avril 2022 à 28 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki, en décembre 2016 à Besançon, a demandé deux jours de délai pour s’entretenir avec son client. Le procès reprendra donc jeudi 23 février.

« J’ai été informé ce jour [le 18 février] que mon client, Nicolas Zepeda, n’entendait plus maintenir mon mandat de représentation. Dans ce cadre, à défaut de mandat, je vous informe que je ne serai pas présent à l’audience mardi matin. En tout état de cause, dans le respect du secret professionnel, je vous indique que la situation actuelle m’empêchera, en conscience, d’assurer sa défense », écrit Me Vey.

Sous la formulation, dont chaque mot a été soigneusement pesé, se lit tout l’enjeu de ce procès en appel. Quelle défense pour Nicolas Zepeda ? Et surtout, quelle liberté pour l’avocat de choisir la stratégie qu’il pense la meilleure face au vertige des preuves rassemblées contre l’accusé ?

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Part de liberté

Les mêmes questions avaient hanté Me Jacqueline Laffont tout au long du procès en première instance qui s’était avéré particulièrement éprouvant pour elle. Face au déni de son client, Me Laffont avait avancé sur un fil périlleux, en tentant, au bout d’une semaine de débats, d’entrouvrir la porte sur des aveux. En vain. Les tensions contradictoires entre le mandat qu’elle avait reçu – plaider le doute, et donc l’acquittement du jeune Chilien – sa conviction selon laquelle, à la lumière de l’audience, cette ligne de défense n’était plus tenable et condamnait son client à une peine maximum, et enfin le respect de sa réputation et de son éthique professionnelles, avaient conduit l’avocate à revendiquer, dans sa plaidoirie, une part de liberté.

« J’aurais tellement aimé pouvoir l’assister avec une autre défense que celle-ci », avait-elle confié face à la cour et aux jurés. Convoquant le souvenir de cette journée d’audience où elle avait essayé de faire reconnaître à Nicolas Zepeda sa responsabilité dans la mort de Narumi Kurosaki, et la réponse noyée de sanglots qu’il lui avait opposée – « Je n’ai pas tué Narumi ! » –, Me Laffont avait observé, sur la pointe des mots : « Cette réponse est sincère, soit parce qu’il ne l’a pas tuée, soit parce qu’il ne peut pas concevoir qu’il l’a fait. L’impossibilité de s’avouer à soi-même qu’on a tué, là est la part d’humanité. » Elle ne pouvait aller plus loin.

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