Quoi penser de ce papier : Départs au Tribunal judiciaire de Cahors « On ne peut pas être un bon magistrat sans aimer les gens »

Quoi-penser-de-ce-papier-Departs-au-Tribunal-judiciaire

Un fois de plus, ce blog va porter à votre connaissance un post qui se propage sur internet. La thématique est «la justice».

Son titre (Départs au Tribunal judiciaire de Cahors « On ne peut pas être un bon magistrat sans aimer les gens ») est parlant.

Identifié sous le nom «d’anonymat
», l’éditorialiste est positivement connu.

L’encart a été édité à une date notée 2022-08-27 11:02:00.

Texte d’origine :

De g. à d. Anand Fleurdépine, Olivier Bataillé, M De Borggraef et Alexandre Rossi.
De g. à d. Anand Fleurdépine, Olivier Bataillé, M De Borggraef et Alexandre Rossi. (©JCB )

Olivier Bataillé et Anand Fleurdépine ont quitté le tribunal judiciaire de Cahors, tous deux promus à de nouvelles fonctions au sein de l’appareil judiciaire. Sophie De Borggraef, présidente du tribunal judiciaire de Cahors, n’a pas laissé passer inaperçu le départ de ces deux brillants magistrats, dont elle a relevé quelques traits de personnalité, sous les applaudissements de l’assemblée réunie en leur honneur.

« La vie d’un magistrat est faite de ruptures, certes salutaires à la nécessaire indépendance, mais qui marquent l’individu » indique Mme De Borggraef en mettant l’accent sur ce volet de la profession, qui au-delà de la personne concernée entraîne des changements pour ceux qui ne bougent pas, « car ils doivent alors faire le deuil de l’équipe construite au fil du travail accompli ensemble… »

Anand Fleurdépine nommé à Bourgoin-Jallieu

Anand Fleurdépine, occupait son premier poste de magistrat, en sortie d’École. Durant 3 ans, il a exercé les fonctions de juge placé à la cour d’appel d’Agen l’amenant à découvrir les trois juridictions de première instance de son ressort, dont Cahors, depuis le 1er mai 2021. La présidente souligne le calme, l’aisance et la grande courtoisie du jeune magistrat. Durant 10 mois Anand Fleurdépine a été en charge du cabinet du juge des enfants, en même temps qu’entraient en vigueur le Code de justice pénale des mineurs et la réforme de la justice pénale des mineurs. « Au prix d’un travail acharné, en vous investissant totalement, en tenant l’agenda coûte que coûte, vous aurez réussi à gérer le cabinet avec grande efficacité et même, on peut le dire, avec brio ». Au-delà de l’exemplarité de la tâche accomplie, Anand Fleurdépine a su gagner l’estime de son greffe, du parquet des mineurs et de sa présidente, qui savait pouvoir compter sur lui. La présidente rend hommage au travail accompli par le juge « placé », fonctions qui comptent parmi les plus éprouvantes de la magistrature. «  Elles impliquent de s’adapter, toujours avec rapidité à des contentieux qu’on ne maîtrise pas nécessairement, à des dossiers nouveaux, dans un environnement que l’on découvre, et tout ça en étant éloigné de son foyer, le plus souvent » observe-t-elle. À présent, Anand Fleurdépine fait son entrée au Parquet, il a été nommé substitut du procureur, au tribunal de Bourgoin-Jallieu, en Isère.

Le grand retour d’Olivier Bataillé à Toulouse

Se tournant vers Olivier Bataillé, qui n’en était pas pour sa part à son premier poste, Mme De Borggraef a d’abord fait allusion à la riche et belle expérience qui précédait son arrivée à Cahors. Elle rappelle les racines toulousaines d’Olivier Bataillé, dont les études à l’Université se sont terminées en 2002 par une thèse de doctorat, intitulée « Naissance d’une administration moderne : la fusion des services postaux et télégraphiques français au XIXe siècle ». La présidente égrène ensuite quelques jalons dans le parcours d’Olivier Bataillé. Après l’École Nationale de la Magistrature, en 2007, il est nommé substitut à Bourges. Après 2 ans et demi au Parquet, il devient juge d’instance à Châteauroux. Deux ans plus tard, il revient au Parquet en tant que substitut à Auch durant 4 ans… En 2016, il est nommé vice-président instruction et retourne à Châteauroux, pour 3 ans. Il arrive à Cahors en septembre 2019. La présidente s’applique alors à souligner le talent d’Olivier Bataillé à travers des fonctions très différentes qu’il a exercées à Cahors : le contentieux de la famille, juge correctionnel en charge de la présidence des audiences collégiales, celles où sont jugés les délits les plus graves, la coordination du service pénal…

« On ne peut pas être un bon magistrat sans aimer les gens »

Mme De Borggraef ne s’arrête pas aux compétences techniques, elle insiste sur le savoir-être d’Olivier Bataillé. « Fin observateur, toujours attentif aux autres, bienveillant et loyal, nous avons compris que vous cachiez une grande sensibilité. Cette sensibilité essentielle à l’art de juger Car on ne peut pas être un bon magistrat sans aimer les gens. » Pouvait-il entendre plus beau compliment ! Et la présidente de clore son propos en se référant à Jean Jaurès, reprenant le passage du discours, prononcé lors de la remise des prix du lycée d’Albi en 1903 (ce discours fameux où il dit que le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel).

Autre atout majeur dont a su faire preuve Olivier Bataillé, son état d’esprit : « C’est notamment grâce à vous que l’ambiance dans cette juridiction est agréable et que l’esprit d’équipe a progressé… Quand on sait la difficulté à travailler avec des individus différents, à animer un collectif, à créer un esprit d’équipe, vous êtes de ceux sur qui on peut compter pour cela. » Olivier Bataillé revient à Toulouse où il est installé conseiller à la cour d’appel !

Une hymne au courage, de Jean Jaurès

Mme De Borggraef à Olivier Bataillé : « Parce que je pense que vous avez su accomplir avec droiture, intelligence, curiosité, ouverture au monde, ouverture aux autres et courage, le métier que vous avez choisi, je citerai Jean Jaurès et son discours à la jeunesse, prononcé à la remise des prix du lycée d’Albi en 1903 (ce discours fameux où il dit que le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel) :
« […] Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c’est de garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action. Le courage dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c’est de choisir un métier et de le bien faire, quel qu’il soit : c’est de ne pas se rebuter du détail minutieux ou monotone ; c’est de devenir, autant qu’on le peut, un technicien accompli ; c’est d’accepter et de comprendre cette loi de la spécialisation du travail qui est la condition de l’action utile, et cependant de ménager à son regard, à son esprit, quelques échappées vers le vaste monde et des perspectives plus étendues. Le courage, c’est d’être tout ensemble et quel que soit le métier, un praticien et un philosophe. Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale. […] Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes. […] ». Voilà ce que nous dit Jaurès et je pense qu’il n’y a pas plus belle conception de ce que, tout un chacun, nous devrions être… Ainsi que nous y invite Jaurès, vous avez su allier la technicité du juriste et l’ouverture aux choses humaines. »

Alexandre Rossi, Procureur de la République du Lot s’est chaleureusement associé aux propos tenus par la présidente, avant qu’à leur tour Anand Fleurdépine et Olivier Bataillé, fassent leurs adieux chargés de remerciements, non sans quelque émotion, après avoir entendu tant de propos élogieux à leur égard.

Vidéos : en ce moment sur Actu

Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Lot dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.

window._nli=window._nli||[],window._nli.push([« brand », »BNLI-1380″]),function(){var n,e,i=window._nli||(window._nli=[]);i.loaded||((n=document.createElement(« script »)).defer=!0,n.src= »

!function(f,b,e,v,n,t,s)
if(f.fbq)return;n=f.fbq=function()n.callMethod?
n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments);
if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′;
n.queue=[];t=b.createElement(e);t.defer=!0;
t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0];
s.parentNode.insertBefore(t,s)(window, document,’script’,

fbq(‘init’, ‘183114723670867’);
fbq(‘track’, ‘PageView’);

A lire:

Droit des sociétés/Les difficultés de fonctionnement,Le livre .

Liens dangereux,A voir et à lire. .

Une justice pénale internationale encore à venir,A voir et à lire. .