Que penser de ce papier : Tribunal de Millau : « des peines à la hauteur » contre la maltraitance animale

Dans le cadre de notre tâche d’information, nous publions ci-dessous un encart de plusieurs lignes vu sur internet ce jour. Le sujet est «la justice».

Son titre suggestif (Tribunal de Millau : « des peines à la hauteur » contre la maltraitance animale) est parlant.

Le rédacteur (identifié sous la signature d’anonymat
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C’est en janvier 2023 que les forces de l’ordre avaient découvert ce qui a souvent été appelé « la maison de l’horreur d’Alrance ». Sur les lieux, de nombreux animaux victimes blessés, victimes de maltraitance, d’autres sont morts. Le procès du couple se tenait ce jeudi 15 février, « deux prévenus qui ne font pas face à leur responsabilité ».

Les réactions suscitées au moment des faits, au début de l’année, et celles de Cherif Chabbi, pour représenter le Ministère public lors de ce procès, jeudi 15 février au tribunal de proximité de Millau, se rejoignent : « C’est le dossier de l’horreur. » L’horreur qu’ont connue neuf chiens de type husky, bully ou dogue allemand ainsi que sept chats ou encore une chèvre aux quatre pattes blessées. « Les chiens sont dans de petits enclos, attachés à des chaînes de moins de deux mètres de long, au milieu d’excréments et avec très peu de nourriture, il n’y a pas d’identification et il y a même un cadavre d’agneau, listait Geneviève Brian-Barranguet, présidente du tribunal. On a des photos… C’est assez poignant. »

Le lièvre a été levé par le maire d’Alrance « qui a alerté la gendarmerie pour signaler la présence d’animaux en situation d’abandon », le 7 janvier 2023. Sur place, les gendarmes sont accompagnés d’agents de la SPA de Rodez et notent l’absence des deux propriétaires, comme pour ce procès. « Ils justifieront plus tard qu’ils ont déménagé à Castelnau-Rivière-Basse en décembre, dans les Hautes-Pyrénées et qu’ils venaient nourrir plusieurs fois par semaine les animaux », ajoute la présidente. Le 17 janvier, ils sont sur place : Jean-Pierre Blanc, directeur de la SPA de Rodez reste dans sa voiture en attendant l’arrivée des gendarmes pour contrôler le prévenu, menaçant. Ce fait de véhémence sera contesté : « Je ne menace pas, je casse directement la gueule », promet lors d’une précédente audition celui qui a été plusieurs fois condamné pour des faits d’outrage, violence, conduite en état d’ivresse ou une dernière condamnation en 2020 pour l’exercice d’une activité artisanale illégale.

Les parties civiles face à deux absents

Sa compagne – deux condamnations sur son casier – minimise les faits. « Si les animaux étaient dans cet état, c’est qu’ils étaient en dépression et la chèvre blessée serait née comme ça d’après elle, présente la présidente. Elle a reconnu cependant que les enclos n’étaient pas terribles, et que les chaînes ont été raccourcies pour que les chiens ne se battent pas. Ils ne sont pas là aujourd’hui pour donner plus d’explications. »

Et de préciser qu’elle a reçu, la veille, la constitution d’une nouvelle partie civile, l’association Stéphane Lamart « pour la défense des droits des animaux ». Face à elle, Jean-Pierre Blanc, accompagné de son avocate Laurence Guedon, répondait à la question du Procureur : « Où sont ces animaux aujourd’hui ? » « L’un a été euthanasié, et les autres pris en charge par la SPA mais certains sont morts et d’autres ont été adoptés », répondait la partie civile. « On n’avait aucune idée de ce qu’ils voulaient faire de ces animaux mais on suppose un élevage vu les races à la mode de certains chiens, rebondissait l’avocate, photos à l’appui. Ce n’est pas la première fois que la SPA, qui vient à ses frais, voit ses bénévoles agressés. »

Et au Procureur d’abonder en ce sens dans ses réquisitions : « Ce dossier est l’occasion de rendre hommage aux associations de protection des animaux, qui œuvrent cheville au corps contre la maltraitance, et de citer Emile Zola. C’est grâce à leur acharnement bienveillant que la législation a évolué pour que l’animal ne soit plus reconnu comme un meuble. Le chemin à parcourir est encore long. En témoigne ce dossier, cette caricature, d’une mise à mort programmée et annoncée. Deux prévenus qui ne font pas face à leurs responsabilités : ils n’ont pas de cœur avec les animaux, comme avec les humains. On mesure la grandeur d’une nation à la manière dont les animaux sont traités. À leur encontre des peines non pas exemplaires mais à la hauteur. »

Le tribunal suivra ces réquisitions en condamnant le couple à six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans pour elle, dix mois pour lui avec des obligations de soins, de formation et d’indemnisation de plusieurs centaines d’euros à la SPA et à Jean-Pierre Blanc pour préjudice moral, ainsi que les frais de vétérinaires de 6 170 € ainsi que deux fois 500 € auprès de l’association Stéphane Lamart pour le préjudice animalier. Le couple a également l’interdiction de posséder un animal pendant cinq ans.

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