L’opération de sauvetage du Credit Suisse. Un assortiment d’options de règlement des différends internationaux. – loi gavc – geert van calster

Le renflouement du Credit Suisse par UBS, sans doute fortement armé par l’État suisse, aura eu d’innombrables avocats téléphonant aux investisseurs et d’innombrables investisseurs. Je ne suis pas expert en droit bancaire et financier, je suis bien entendu comme tout le monde conscient que la colère est plus visible chez les obligataires dits AT1. Ce blog s’intéresse aux retombées du règlement des différends susceptibles de s’abattre sur diverses voies de règlement des différends pendant un certain temps encore.

Un indicateur rapide que ceux qui envisagent un litige auront une série de problèmes à considérer. Qui poursuivre, pour commencer. Les autorités suisses pourraient être visées, entraînant bien entendu des considérations d’immunité et, compte tenu de l’implication étroite des autorités suisses dans le sauvetage, de la qualification des créances comme « civiles et commerciales » (échos ici de CJUE Kuhn etc, maintenant dans le cadre de la Convention de Lugano).

Quelle piste contentieuse poursuivre, ensuite : les obligataires seront soumis à des clauses de règlement des différends, on imagine soit avec élection de for pour la Suisse, soit prévoyant un arbitrage commercial. En fonction du moment et de la voie d’acquisition des obligations, les détenteurs pourraient bien faire valoir qu’ils ne sont pas liés par de telles clauses, en outre, un potentiel d’utiliser la voie généralement privilégiée par les multinationales ayant leur siège en Suisse, contre d’autres États : l’ISDS. Règlement des différends entre investisseurs et États (avec leurs dispositions « à la croisée des chemins »).

Les Rolodex (numériques) du monde entier tourneront désormais. Au fur et à mesure que cela mène à un litige comme suggéré ci-dessus, le blog fera rapport.

Geert.