Voilà un papier que je suis heureux de publier ici sur notre blog. La thématique est « la justice ».
Son titre (l’Avocat Juan Branco fait part de ses inquiétudes) est parlant.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est positivement connu.
La fiabilité est par conséquent élevée concernant cet encart.
L’article :
« Demain, à 9H30, le Conseil constitutionnel du Sénégal s’apprête à s’asseoir sur le droit et à empêcher la commission de contrôle des parrainages d’étudier la candidature d’Ousmane Sonko.
Cette décision tirera prétexte de la supposée incomplétude du dossier, fondée sur l’absence de formulaires de parrainages.
Cette décision a été prise dès ce jour par le Conseil, réuni informellement et en dehors de tout cadre légal, alors que le dossier n’a toujours pas été ouvert.
Rappelons que la CENA avait enjoint à la DGE de délivrer ces formulaires à M. SONKO, et que la DGE s’y est opposée en dehors de tout cadre légal, alors qu’une décision du Tribunal de Dakar imposait son respect.
Rappelons que le code électoral exige que toute carence de l’administration soit suppléée par les instances autorisées, dont la CENA.
Rappelons enfin que M. Ousmane SONKO dispose de tous les parrainages requis, et que, malgré son emprisonnement, sa persécution, et les accusations les plus folles mises en oeuvre contre lui, il est de loin le candidat favori.
Les entraves et forfaitures consécutives mises en œuvre par les plus hautes autorités du pays à l’égard du processus démocratique sénégalais ne seront pas impunies.
Nous prévenons les membres du Conseil constitutionnel, et en particulier son Président, des conséquences qu’entraineront leurs actes, et de l’importance d’un plein respect du processus politique.
La déstabilisation du Sénégal, en une période si sensible, est un pari risqué, et, je le crains, un pari français.
Les conséquences qu’entraînerait la dévastation du plus solide Etat de droit de la région, pour nos compatriotes, pour les sénégalais et pour l’Afrique en général, s’avéreront catastrophiques.
Soutenues par nos autorités, elles seront apocalyptiques.
Plus de mille prisonniers politiques attendent leur libération.
Plusieurs millions, que leur soit rendue leur souveraineté et leur liberté d’expression.
Parmi eux, une citoyenne française, prise dans les rets de cette realpolitik.
En cas de violation de la souveraineté du peuple sénégalais, chacun fera face à ses responsabilités, et nous nous assurerons qu’il n’y ait aucune impunité.
Et ce, en France comme au Sénégal, jusqu’aux plus hauts sommets.
Le temps de la françafrique est passé. Nous nous y sommes engagés.
Nous n’allons rien lâcher ».
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