Cela circule sur internet : Le tribunal administratif de Bastia occupé une journée par une vingtaine de militants nationalistes

Dans le cadre de notre fonction de vous alerter, nous publions ci-dessous un article vu sur le web ce jour. Le propos est «la justice».

Le titre suggestif (Le tribunal administratif de Bastia occupé une journée par une vingtaine de militants nationalistes) est parlant.

Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Les révélations publiées sont en conséquence présumées valables.

L’article a été édité à une date mentionnée 2023-03-15 20:27:00.

Voici ll’article mentionné :

Des nationalistes corses ont exprimé leur colère mercredi à Bastia. Une vingtaine de militants ont envahi et occupé toute la journée le tribunal administratif de la ville pour protester contre une décision interdisant l’usage du corse à l’Assemblée de l’île.

« Ces personnes sont entrées par effraction dans le jardin du tribunal puis dans les locaux de la juridiction », a indiqué mercredi matin un représentant du tribunal administratif, confirmant une information initiale de Corse-Matin. Arrivés vers 8 heures, les manifestants ont quitté les lieux « vers 20h30 », a indiqué la préfecture de Haute-Corse après avoir reçu une délégation.

Colère des jeunes indépendantistes

La revendication des manifestants, « Lingua corsa, lingua viva » (Langue corse, langue vivante), était affichée au feutre noir sur une banderole accrochée à la grille extérieure du bâtiment. Le mouvement de jeunesse Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste) a pour sa part diffusé sur son compte Instagram un long communiqué en langue corse sur cette question, accompagné d’une photo de neuf militants au balcon du tribunal administratif sur lequel ils ont fixé une autre banderole, « Lingua corsa, lingua nostra ».

Dans ce communiqué, qui fait apparaître les logos de six mouvements de jeunesse nationaliste, ils dénoncent la décision du tribunal administratif, rendue le 10 mars, établissant que l’usage de la langue corse dans les débats à l’Assemblée de Corse était contraire à la Constitution. « Une fois de plus, l’Etat essaie de faire taire ceux qui veulent parler leur langue », écrivent-ils, avant de conclure : « Nous, jeunesse corse, nous serons toujours les gardiens de notre langue ».

Gilles Simeoni remonté contre la décision du tribunal

Selon la décision du tribunal, « l’article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 » prévoit « que l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public ». Selon le tribunal, « l’article 16 du règlement intérieur du conseil exécutif de Corse, ainsi que l’article 1er du règlement intérieur de l’Assemblée de Corse », en prévoyant « que le corse est au nombre des langues des débats », « méconnaissent les dispositions de l’article 2 de la Constitution ».

Le tribunal validait ainsi les recours déposés le 15 juin 2022 et le 27 janvier 2023 par le préfet de Corse pour demander l’annulation des délibérations ayant validé les règlements intérieurs des deux instances régionales. Cette décision avait suscité une vive opposition dans les rangs nationalistes. « Accepter cette situation est pour nous impensable », avaient ainsi regretté vendredi dans un communiqué commun le président autonomiste du conseil exécutif, Gilles Simeoni, et la présidente autonomiste de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, précisant avoir formé un appel contre ce jugement.

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