Ca se propage sur le web : Le préfet de police de Paris porte plainte pour diffamation contre l’avocat de l’étudiant tchadien interpellé

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Le papier a été publié à une date notée 2023-04-17 12:35:00.

L’article d’origine mentionné :

Arié Halimi. JOEL SAGET / AFP

INFO LE FIGARO – Cette plainte a été déposée suite aux propos tenus par Me Arié Alimi au sujet de l’interpellation de son client, suspecté par des policiers d’avoir fait le guet pendant un incendie de poubelle vendredi soir à Paris, puis relaxé après sa garde à vue.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a déposé une plainte pour diffamation contre l’avocat de Souleyman A., l’étudiant tchadien interpellé vendredi 14 avril à Paris en marge des manifestations contre la réforme des retraites, a appris Le Figaro d’une source proche du dossier. Cette plainte a été déposée suite aux propos «tenus à l’encontre de la préfecture de police et visant certains fonctionnaires de police» par Me Arié Alimi ce lundi matin sur BFMTV mais aussi sur son compte Twitter, toujours selon cette source.

Me Arié Alimi est intervenu en direct sur la chaîne d’information en continu pour réagir au classement sans suite de l’affaire visant son client, suspecté par des policiers d’avoir fait le guet pendant un incendie de poubelle vendredi soir à Paris. Il a notamment expliqué que Souleyman A. «a été interpellé une première fois le soir par la BRAV-M, cet équipage qui a commis des injures à caractère raciste et dont il (son client, NDLR) prétend également qu’il y a eu des agressions. On le retrouve quelques jours plus tard sur la place de la Concorde avec quatre policiers dont il ne sait pas au début qu’ils sont policiers, qui proposent aux personnes qui sortent du métro d’aller brûler des poubelles. Voilà ce qu’il indique, et voilà ce que d’autres indiquent également», a-t-il décrit. L’avocat a également ajouté que «l’enquête et les éléments du dossier ont prouvé qu’il n’avait pas participé à ces faits. Les policiers, évidemment ont menti.»

Me Arié Alimi a confirmé que lui et son client allaient saisir l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) afin d’obtenir les images des caméras de surveillance disposées autour de la station de métro Concorde, lieu de rencontre présumé entre Souleyman A. et les policiers l’ayant interpellé : «On a déjà des éléments qui montrent qu’ils (les policiers, NDLR) se sont d’un point de vue juridique peut-être rendus complice de ces feux de poubelle. On a une question, c’est de savoir si c’est une pratique qui est habituelle que de voir des policiers participer ou provoquer des incendies de poubelles ? Je pense que c’est un point important. Rappelez-vous de cette affaire il y a quelques années en 2015 avec des élus d’extrême droite qui incendiaient des voitures pour augmenter le sentiment d’insécurité. On peut se demander si aujourd’hui la police n’utilise pas ce type de méthode également ».

À l’annonce du classement sans suite de la procédure visant son client dimanche soir, Me Arié Alimi avait également écrit sur Twitter : «Souleyman est libre. Les policiers avaient menti. La préfecture avait menti. Les policiers ont-ils provoqué et participé à des incendies ? Est-ce une pratique courante sur instruction de la préfecture. Les vidéos parleront. À suivre». Ce sont ces propos et ceux tenus sur BFMTV ce lundi matin, qui ont provoqué l’annonce du dépôt de plainte de la part du préfet de police. Selon une source, ces propos «relèvent de la qualification pénale de diffamation envers une institution publique et notamment la préfecture de police».

«Absence d’infraction suffisamment caractérisée»

L’étudiant de 23 ans avait été interpellé vendredi 14 avril à Paris, rue du Chevalier-de-Saint-George, par des policiers en civil qui le soupçonnaient d’avoir fait le guet alors que deux autres étudiants allumaient un feu de poubelle. Selon les policiers, les trois étudiants ont tenté d’allumer un premier feu de poubelle à la sortie de la station de métro Concorde, avant de se rétracter et de se diriger vers la rue du Chevalier de Saint-Georges, à l’abri des regards. Toujours selon ces policiers, deux des trois étudiants ont ensuite allumé un feu de poubelle. Souleyman A., quant à lui, était suspecté d’avoir fait le guet, comme l’ont précisé plusieurs sources concordantes au Figaro. Interpellés, les trois étudiants avaient été placés en garde à vue pour «destruction en réunion de biens par moyen dangereux pour autrui».

Une version contestée par Souleyman A. et Me Arié Alimi. L’étudiant, représenté par la voix de son avocat, assure que ce sont les policiers en civil qui l’ont incité, lui et les deux autres étudiants, à commettre des dégradations dans la rue. Dimanche soir, la procédure qui visait Souleyman A. a été classée sans suite pour «absence d’infraction suffisamment caractérisée». Selon le parquet de Paris, le jeune homme «n’apparaissait pas sur la scène immédiate de l’infraction». Les deux autres étudiants mis en cause ont été déférés en vue d’une comparution immédiate pour «dégradation par incendie». L’audience a été renvoyée au 22 mai 2023. Une enquête a été ouverte lundi à l’encontre des fonctionnaires, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L’étudiant avait déjà été interpellé avec six autres personnes dans la nuit du 20 au 21 mars dernier à Paris. Lors de cette interpellation, des policiers de la brigade de répression des actions violentes motorisée (Brav-M) avaient été enregistrés discrètement par l’un des interpellés. Dans cet enregistrement audio, on pouvait entendre plusieurs fonctionnaires adresser des propos humiliants, menaçants et intimidants en direction des interpellés et tout particulièrement l’étudiant. Selon le jeune homme, l’un des policiers l’aurait même «attrapé par le sexe». Relâché sans être poursuivi, il avait déposé une plainte pour «agression sexuelle» et «menace de commettre le crime de viol» contre un des policiers, mais également pour «violation des libertés individuelles», «violences» et «faux en écriture publique». Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur le comportement des policiers ce soir-là.

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